Pèlerinage à la source
L'Indre est une rivière si modeste qu'elle ne prend même pas sa source dans l'Indre, mais dans un coin très discret du département voisin : le Cher.
Et contrairement à la Loire qui possède au moins trois sources ( la véritable , l'authentique, et celle pour les touristes), l'Indre n'en a qu'une, dépourvue de boutique de souvenirs pour la simple raison qu'elle ne voit jamais l'ombre d'un touriste.
Les rares pèlerins désireux d'effectuer ce "retour à la source" doivent d'abord se rendre à Saint-Priest-la-Marche, obscure bourgade du Boischaut Sud figurant à peine sur les cartes, et suivre un parcours labyrinthique de minuscules routes départementales avant d'accéder aux Saints Lieux et de pouvoir enfin s'y ressourcer.
Un simple bassin de granit carré envahi de lentilles d'eau, entouré d'une bordure de buis bien taillé. Presque un jardin zen dont le calme incite à la méditation.
Telle est l'origine de notre belle rivière paisible à laquelle nous devons tant.
En effet, sans la rivière Indre, il n'y aurait pas eu le département de l'Indre; il n'y aurait pas eu Châtillon-sur-Indre, ni Palluau-sur-Indre, ni Sainte-Sévère-sur-Indre, ni Mers-sur-Indre, ni Villedieu-sur-Indre. Il n'y aurait pas eu non plus d'Indriens pour en célébrer les charmes et le Berry ne serait pas ce qu'il est, c'est à dire le plus beau pays du monde ...