Cinquante-cinquième jour de confinement, dernier jour avant la Libération
Selon la Genèse (chapitre 6 à chapitre 9) le Dieu pas très cool de l’ancien testament avait, dans un moment de courroux, décidé de détruire toute l’humanité en déclenchant un déluge des plus diluviens. Il avait quand même épargné Noé et sa famille ainsi que quelques bestioles diverses et variées, tous confinés dans un grand paquebot, baptisé « Arche de Noé »
Lorsque Noé eut enfin atterri sur les monts d’Ararat, il tenta de lancer un SOS avec la radio de bord, mais comme elle était en panne, il envoya d’abord en corbeau qui ne revint pas, puis une colombe qui revint avec un rameau d’olivier. C’était le signe qu’il y aurait des olives pour l’apéro. Alors Noé débarqua tout son petit monde sur la terre ferme. Il loua Dieu et il lui offrit en sacrifice, sur un autel quatre étoiles, un certain nombre de bestioles, selon la détestable coutume de l’époque qui était censée être agréable à Dieu.
Alors Dieu dit « J’y suis peut-être allé un peu fort. Mais cette fois, c’est promis : je n’enverrai plus de déluge sur l’humanité. Et à titre de consolation, mon bon Noé, voici un joli arc-en-ciel que j’ai peint moi-même. Alors, sans rancune ? »
Noé fut tout heureux de ce magnifique cadeau surprise. Finalement Dieu était sympa. Désormais, l’humanité pouvait repartir sur de nouvelles bases.
Voilà du moins comment j’interprète le récit biblique.
Par contre, ce matin, il y avait un magnifique arc-en-ciel à Déols, phénomène naturel que la physique explique parfaitement par la décomposition de la lumière blanche à travers les gouttes d’eau.
Qu’on me permette néanmoins, après deux mois de confinement, d’y voir une lueur d’espoir de jours meilleurs …