Albin Leblanc président !
Le duel du second tour est vraiment passionnant et il faut reconnaître que les finalistes sont tous les deux très forts. Un spectacle plein de suspense, de revirements, de croc-en-jambes, de coups de théâtre, à savourer comme on peut savourer un match de tennis de haut niveau.
Mais franchement, comment choisir entre la candidate du parti national-populiste et le candidat de l’ultra-libéralisme décomplexé ?
La première, étant la fille de son père et la tante de sa nièce, marchande d’illusions, menteuse patentée, n’inspire pas vraiment confiance. On n’est pas tenté ! Malgré son fonds de commerce dédiabolisé (il y a même, depuis deux jours, le général de Gaulle en vitrine) on sait bien que les vieux démons sont toujours dans l’arrière boutique. Donc, à dégager !
Pour le second, c’est un peu plus délicat. Ce jeune loup, ami des banquiers et de la phynance, beau garçon, surdoué, brillant, séducteur, mais avec des dents si longues qu’elles rayent le parquet, est certes plus présentable, mais ce n’est certainement pas le Messie. Mais non ! Ce serait plutôt un faux Messie. Mais si ! Et il fait furieusement penser à un de ces télé-évangélistes hystériques qui sévissent en Amérique, et auxquels la foule hypnotisée ne peut répondre qu’Amen. On voit que le jeune comédien a suivi des cours de théâtre, mais il a tendance à surjouer son rôle. Et ça ne laisse aucune illusion sur le flou de son projet politique. Et quand c’est flou, c’est qu’il y a un (jeune) loup, comme disait quelqu’un !
Cruel dilemme consistant à choisir entre avaler une couleuvre ou manger son chapeau …
Fort heureusement, il y a un troisième candidat : Albin Leblanc.
Albin Leblanc, natif du Blanc (Indre) est un berrichon intègre. Plâtrier de son état, il n’a jamais travaillé au noir. Il aime les choses simples : le vin blanc de Reuilly, le boudin blanc, le fromage blanc de chèvre. Il est membre du Parti d'en Rire, fondé par Pierre Dac et Francis Blanche. Son épouse, Blanche Leblanc, est blanchisseuse au Blanc, ce qui n’est pas un emploi fictif.
Le programme d’Albin Leblanc a le mérite d'être très clair : il se résume à une feuille blanche, donc il ne contient aucune promesse irréaliste, aucun mensonge ; alors tous les espoirs sont permis. Le candidat parfait, en somme, pour une présidence idéale.
Voilà pourquoi je voterai dimanche 7 mai pour Albin Leblanc.
En attendant, voici quelques brins de muguet … blanc.