La chasse au Snark : Crise Huitième (et Ultime)

Publié le par TSF36

                     la Disparition

Ils le traquèrent avec des dés à coudre, ils le traquèrent avec soin ;
Ils le poursuivirent avec des fourchettes et de l'espoir ;
Ils menacèrent sa vie avec une action de chemin de fer ;
Ils le charmèrent avec des sourires et du savon.

Ils tremblaient à l'idée de revenir bredouilles,
Et le Castor, enfin tout excité,
Faisait des bonds sur le bout de sa queue
Car le jour éteignait ses dernières clartés.

"Mais c'est Trucmuche qui crie ! " dit l'Homme à la cloche.
"Il crie comme un fou, écoutez  !
Il fait signe des mains, il remue de la tête,
Il a certainement trouvé un Snark !"

Ils regardaient ravis, mais le boucher s'exclama :
"Il n'a jamais été qu'un pauvre plaisantin !"
Ils le contemplaient, leur Boulanger, leur héros anonyme
Debout sur un rocher voisin,

Droit et sublime pendant un court moment.
Mais juste après, la figure sauvage qu'ils virent
(Comme prise d'un spasme) plongea dans une crevasse,
Alors qu'ils attendaient et écoutaient avec effroi.

"C'est un Snark !" fil la voix qu'il ouïrent d'abord,
C'était trop beau pour être vrai.
Puis il y eut un tonnerre de rires et de hourras ;
Puis les sinistres mots : "C'est un Boo ..."

Puis, silence... Quelques uns crurent entendre dans l'air
Un soupir las qui se traînait,
Ressemblant à un " ...jum !" mais les autres déclarèrent
Que c'était seulement la brise qui passait.

Ils cherchèrent jusqu'à la nuit noire, mais ils ne trouvèrent
Pas un bouton, une plume ou un indice
Auquel ils eussent pu dire qu'ils étaient sur les lieux
Où le boulanger avait rencontré le Snark.

En plein milieu du mot qu'il essayait de dire,
En plein milieu de son rire joyeux,
Il avait doucement et soudain disparu,
Car le Snark était bien un Boojum, voyez-vous.

                                                 FIN

boojum.jpg

 

Ici finit cette Modeste Tentative d'approche d'une traduction de la Chasse au Snark
par Isidore Ledoux, ancien élève de l'Ecole Communale de Déols et autres établissements prestigieux.

Publié dans Poésie

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V
<br /> Merci Isidore pour ce travail épatant! Il n'y a donc pas uniquement au lycée Louis le Grand ou Henri IV où la scolarité est prestigieuse. L'école communale de Déols forme, elle, dès le plus jeune<br /> âge !<br /> Victor, formé à l'école du radiateur...<br /> <br /> <br />
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