Le côté lumineux du Rock

Publié le par TSF36

Après une lecture du remarquable livre de Philippe Manœuvre intitulé " Rock’n’Roll, la discothèque idéale " et sous-titré " 101 disques qui ont changé le monde ", je viens de réécouter, et par la même occasion, de redécouvrir le légendaire " Piper at the Gates of Dawn " de Pink Floyd au bon vieux temps de Syd Barret. Une vieillerie datant de 1967 ! Il n’y a pourtant aucune nostalgie en moi à l’écoute de cette musique géniale. En effet, en ces temps reculés, je n’avais qu’un pauvre Mélovox à lampes sur lequel j’écoutais quelques 33 tours de musique classique. Eh oui, en ces temps anciens et si proches, les disques en vinyle étaient chers et il ne fallait investir que dans la belle musique, dans les valeurs sures (Les 4 saisons de Vivaldi, l’Adagio d’Albinoni, le Canon de Pachelbel, etc.) Pas question de gaspiller son argent pour de la musique de jeunes chevelus et drogués anglo-saxons ! De plus, ce genre de musique ne passait guère à la radio, à l'exception du Pop Club de José Artur avec la qualité sonore monophonique et pâteuse des Grandes Ondes. Tout cela pour dire que la musique rock psychédélique ne m’a quasiment pas effleuré à cette époque. Je ne l’ai découverte que de nombreuses années plus tard … quand elle était, paraît-il, passée de mode !

Or, précisément, la musique de Pink Floyd fait partie de celles qui traversent toutes les modes sans jamais se démoder. Aussi indémodable que Mozart. C’est bien là le propre des grands classiques !

J’ai donc réécouté en particulier avec délectation le fabuleux morceau " Interstellar Overdrive ", un morceau de 9 minutes 43 qui vous fait littéralement décoller de cette bonne vieille terre. On est à bord d’un vaisseau spatial fonçant entre des galaxies. Des sons littéralement inouïs. Aucune musique, même parmi les œuvres de compositeurs dits sérieux, ne donne autant cette sensation de voyage cosmique dans des mondes étranges et mystérieux. Ce n’est d’ailleurs pas un voyage de tout repos. Ca secoue pas mal dans tous les sens et quand le morceau est terminé on se sent un peu étourdi, mais heureux et prêt à repartir !

Ce morceau n’a pas pris une ride. Il reste d’un modernisme absolu.

D’autant plus étonnant quand on sait que cette musique a été enregistrée à l’époque avec des moyens techniques qu’on considère maintenant comme dérisoires. Tout en analogique ! Comme quoi, finalement, la technique est fort secondaire. L’essentiel est encore le cerveau du compositeur.

Une pensée émue pour le pauvre Syd Barret, météore de génie parmi les étoiles du Rock …

The Piper at the Gates of Dawn (Pink Floyd)

Publié dans normalitude

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K
Tiens !... Les deux morts sont à droite sur la pochette !<br /> <br /> Étonnant, non ?
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T
Bon, justement, je l'ai en vinyle ainsi qu'une bonne platine. Par contre, je suis toujours preneur pour le foie gras et le Gewurz V.T. !!!
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R
Alors la je suis plus que d'accord!!!<br /> <br /> le piper.. ainsi que tous les albums de floyd sont une benediction, comme le jambon purée et en vinyl sur une bonne platine c'est un peu comme un foie gras avec un gewurztraminer vendange tardive, avis aux amateurs.<br /> <br /> vive la vie
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S
Ah c e bon vieux piper...<br /> la discographie solo de barrett où l'on retrouve les même ballade sucrée est très réussi et mérite qu'on y tende l'oreille...
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