Chez la fleuriste

Publié le par TSF36

Chez la fleuriste

Tableau d’élocution CE2

Editions Rossignol Montmorillon Vienne

Chez la fleuriste
Chez la fleuriste

Ces remarquables tableaux pédagogiques étaient destinés à enrichir le vocabulaire et l’expression orale (ou écrite)  des élèves de CE2.

Alors, pensant que ce serait à mon niveau, je m’y suis collé…

 

 

La scène se déroule en des temps très anciens, disons en 1950 pour ne pas être bien loin de la réalité. Nous sommes donc dans un magasin de fleurs, conformément au titre sans ambiguïté figurant en bas à droite.

Au premier plan, des roses rouges, des narcisses, des azalées, des pompons jaunes. Un peu plus loin, des oeillets dans un vase en céramique bleue, des glaïeuls dans un vase identique. A l’arrière on distingue un philodendron et quelques autres plantes vertes en pots. Au sol, une cagette en osier ouverte laisse voir des branches de mimosa jaune vif, qu’on ajoutait aux bouquets pour en rehausser l’éclat.

Au centre de ce décor de rêve, le personnage principal est un homme élégant vêtu d’un long pardessus beige, chapeau sur la tête et foulard de soie autour du cou, parlant avec la jeune vendeuse brune, vêtue d’une longue robe gris clair ne laissant voir que le bas de ses mollets, occupée à lier un bouquet de roses avec un ficelle. Peut-être leur dialogue est-il au sujet du nombre de roses. Mais il est évident que cet homme élégant est venu acheter des fleurs pour sa femme (ou sa maitresse)

Derrière ces deux personnages centraux, un peu en retrait, on assiste à un autre dialogue muet entre une autre vendeuse qu’on voit seulement de profil, blonde celle-ci, mais vêtue pareillement à la première, agenouillée pour prendre au sol un pot de plante fleurie non identifiée et la montrer à une cliente élégamment vêtue à la dernière mode des années 50 tenant à la main un pot de cette même plante non identifiée. Peut-être que cette cliente d’apparence un peu snob à l’air  hautain est-elle en train de pinailler pour le choix entre ces deux plantes, profitant de sa supériorité sur la modeste fleuriste agenouillée ? 

Au fond de la scène, une dame dont on ne peut rien dire vu qu’on la voit seulement de dos, se dirige vers la sortie portant un bouquet invisible caché par un emballage de cellophane.

A travers les vitres de la boutique n’apparaît aucun détail du monde extérieur. On ne sait pas à quelle saison on est, ni dans quelle ville on est. On ne sait pas si le bouquet que l’homme élégant a acheté plaira ou non à la dame de ses pensées. On ne sait pas si la cliente snob se décidera entre les deux plantes ou si elle sortira sans rien acheter. On ne sait pas à qui est destiné le bouquet invisible de la dame qui sort du magasin. On ne sait pas si les deux vendeuses, la brune et la blonde, s’entendent bien ou si elles se haïssent. On ne sait pas si la merveilleuse boutique de fleurs va prospérer ou faire faillite. On ne sait pas si ce merveilleux tableau s'inspire d'un magasin de fleuriste ayant existé ou si ce n'est que la vision idéalisée de l'artiste talentueux qui l'a réalisé ...

 

Mais pourtant, qu’elle était belle la vie en France dans les années 1950 !

Publié dans Botanique, normalitude

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article