Le Plomb du Cantal par la face sud

Publié le par TSF36

Il faut être bien intrépide pour se risquer à l’ascension du Plomb du Cantal sous un soleil du même métal, par une torride après-midi de canicule. Les dangers de l’expédition ne sont pas négligeables. D’abord on risque une insolation, une déshydratation, une asphyxie (car monter à 1855 mètres sans oxygène, c’est de l’inconscience). On risque aussi de se faire encorner par une vache, de se faire mordre par un python au détour d’un piton, de se faire attaquer par des loups ou des ours féroces, de chuter dans un ravin et de finir dévoré par les vautours avant d’avoir pu appeler les secours (car il n’y a pas de réseau). Mais le pire scénario, c’est encore que le volcan, seulement assoupi, se réveille sans crier gare et que vous finissiez assommé par une bombe volcanique ou  bien grillé dans une coulée de lave … funeste destin.

Néanmoins, afin de rapporter aux quelques lecteurs fidèles quelques images choc, votre Humble Serviteur a pris son courage à deux pieds pour atteindre, au mépris du danger, le point culminant du Cantal.

En fait, quand on est au col de Prat-de-Bouc, le Plomb du Cantal paraît plutôt proche et facile à atteindre : il ressemble plus à une bosse de dromadaire qu’à un pic vertigineux. Il faut cependant une heure et demie pour y arriver en suivant le GR 400, un sentier rocailleux où il faut négocier chaque pas pour ne pas se tordre une cheville. L’usage de chaussures idoines est fortement recommandé. Ne pas oublier non plus un chapeau idoine et quelques bouteilles d'eau !

On dépasse quelques troupeaux d’estivantes (à cornes), puis on progresse dans les grandes gentianes jaunes et autres fleurs multicolores qui prospèrent dans les gras pâturages toujours humides, avant d’atteindre une zone de plus en plus minérale. On croise quelques courageux montagnards qu’on salue, avec lesquels on échange quelques mots. C’est curieux, cette sympathie qu’on éprouve à l’égard d’inconnus rencontrés au hasard du G.R. alors qu’on ignore superbement les inconnus croisés dans les rues d’Aurillac. C'est sans doute la solidarité naturelle des aventuriers de l’extrême ...

Après avoir sué sang et eau tout au long de ce chemin de croix, on atteint enfin le sommet où une foule de touristes, frais comme des gardons,  se presse autour de la table d’orientation, plus occupés à se photographier mutuellement qu’à admirer le paysage.  La plupart de ces touristes sont en fait des tricheurs. Ils sont venus du côté nord par le téléphérique qui part de Super- Lioran. On ne peut s’empêcher de ressentir une certaine supériorité sur tous ces mauvais joueurs !

Ceci dit, la vue est superbe, certainement plus superbe encore quand on a fait un effort surhumain pour la mériter. La vue s’étend sur 360 degrés à l’infini (et plus loin encore par temps clair)

La descente s’effectue par le même sentier d’où on voit le parking se rapprocher imperceptiblement. On trouve un peu le temps long mais on sait qu’en bas, il y a le « Buron de Prat de Bouc », un faux buron restaurant-bar-souvenirs où on pourra s’accorder un luxe, pour une fois bien mérité : une petite gentiane, une bière fraîche ou un Auvergnat Cola, la boisson du bougnat branché ! Bis repetita placent.

 

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Publié dans Pays lointains

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S
<br /> Meeuuhrci ...Isidoriou a bien pensé à passer le chôrten par la gauche, tout en haut <br />
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