Eloge de Saint-Flour

Publié le par TSF36

J'ai longtemps hésité, cet été, pour choisir ma destination de vacances. Je balançais entre Saint-Trop et Saint-Brévin les pins et ce dilemme me semblait insoluble. Saint-Trop, c’est là que vont tous les bobos et Saint-Brévin, c’est là que vont tous les beaufs. Comme je n’appartiens à aucune de ces classes sociales, il y avait donc matière à hésitation.  Puis finalement, à la fin d’un repas, alors que je savourais un morceau de cantal, la décision m’est apparue comme une évidence. Ni Méditerrannée, ni Atlantique cette année, ce serait le Cantal et nulle part ailleurs. Et, ne sachant pas à quels saints me vouer ce serait naturellement Saint-Flour.

 

Saint-Flour, sous-préfecture du susdit département, peuplée de 6907 sanflorains, est une charmante petite ville juchée sur un promontoire de basalte surplombant la planèze, offrant au visiteur qui l’aborde en venant du nord une silhouette dont les deux tours grises de sa cathédrale occupent le sommet. Après avoir gravi la route, bordée d’orgues basaltiques, qui conduit à la ville haute, on se retrouve en plein centre historique. On peut alors stationner gratuitement son véhicule sur une vaste place donnant accès   aux quelques rues piétonnes qui constituent le coeur de Saint-Flour. On y trouve un grand nombre de commerces divers et d’été y compris une quantité raisonnable de restaurants, ce qui est le signe d’une certaine activité touristique, même en septembre. Autrement dit, Saint-Flour n’est pas du tout un trou perdu. Une balade dans la vieille ville permet d’admirer de nombreux édifices médiévaux, tous construits en basalte, une pierre gris foncé qui donne son cachet et son unité à la ville. Quant à la Cathédrale, malgré son aspect austère, elle recèle quelques belles oeuvres d’art catholique méritant le coup d’oeil.

Une autre oeuvre d’art (mais pas très catholique !) est à admirer à l’entrée de la ville : une statue de la liberté assez peu vêtue qui avait, paraît il, fait scandale lorsqu’elle fut inaugurée !

 

Sur le plan gastronomique, le touriste ne risque pas de rester sur sa faim. Il y a quelques établissements qui valent le détour et qui proposent une excellente cuisine auvergnate, réputée pour sa légèreté : aligot, truffade, tripous, choux farcis, pounti (une sorte de flan de légumes farci aux pruneaux), tarte aux myrtilles. Sans oublier les nombreux fromages qui font la gloire de l’Auvergne. Et pour les amateurs d’exotisme, il y a même un pub typiquement  british où on peut déguster du « Fish and chips » avec une pinte de Guinness avec vue panoramique sur la ville basse.

 

En somme, pour un habitant des mornes plaines du Centre Val de Loire, le Cantal, avec ses paysages volcaniques, ses maisons basaltiques, ses spécialités gastronomiques a tout d’un pays étranger. Le dépaysement est total, à quelques heures de chez soi et, de plus, on a évité les bobos et les beaufs …

(À suivre)

 

Eloge de Saint-Flour
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Publié dans Pays lointains

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C
Saint Brévin, , j'y suis allé en vacances avec mes parents , quand j' avais 14 ans ,. C' est là que j' ai passé mon premier bac .... à 14 ans donc ! ... entre St Brevin et St Nazaire ! ahahahaah
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T
Avec mention, j'espère ;-)))