Paysage marin déolois
Paysage marin déolois
Le fleuve Indre ennivré par les défuntes neiges
Et les nuages bas dont l'eau se désagrège,
Inonde les prairies, les parcs et les jardins,
Et maint lieu familier des pauvres citadins.
A Déols c'est en vain, le long des Chenevières,
Qu'on cherche le sentier qui jouxtait la rivière.
Les vaches, les chevaux regagnent leur abri
Sous le ciel boréal qui pleure et s'assombrit.
Sous les flots que le vent du nord à peine ride
Belle-Isle s'abolit ainsi qu'une Atlantide.
On dirait Châteauroux comme au bord d'une mer
Infiniment traînée au long des golfes clairs.
Ce matin, j'ai troqué mes sabots et ma biaude
Pour un vieux ciré jaune et des bottes bien chaudes,
Et suis allé fouler la grève sous mes pas,
Rêvant aux grands départs qu' hélas je ne fis pas...
Isidore Ledoux