Grrrrrrrrrrrr !
On vit vraiment une époque de #%&§# !?$ !
Jadis, quand ma Japy portative commençait à me sortir des caractères un peu pâlichons, je savais qu’il était temps de changer le ruban encreur. Je descendais à la papeterie du coin et j’achetais, pour quelques roupies, un ruban tout neuf. En deux temps et trois mouvements, c’était installé et c’était reparti pour une très longue période.
Aujourd’hui, certes, les appareils que nous utilisons pour imprimer sont un peu plus performants, mais leur voracité d’encre est devenue une horreur. Les cartouches s’épuisent à une vitesse … et de plus elles coûtent la peau des fesses et c’est toujours une galère pour les changer.
Avez-vous remarqué ? C’est toujours au moment où on a un truc urgent à imprimer que l’imprimante nous dit que le niveau d’encre est trop faible et qu’il faut changer les cartouches !
Alors yapuka prendre la voiture, polluer un peu plus l’atmosphère, et se diriger vers un magasin idoine, situé dans une zone commerciale peri-urbaine (vu qu’il n’y a plus de papeteries dans les centres des villes) Si on a eu la chance de trouver la bonne référence, on passe à la caisse et c’est déjà très douloureux. On arrive à la maison avec lesdites cartouches qu’on se propose d’installer. Et là, c’est un vrai chemin de croix et de bannières.
On s’interroge sur le moyen de les extraire de ce satané emballage qui semble avoir été prévu pour résister à un bombardement, à un tsunami, bref à toutes les catastrophes imaginables. Sur quel instrument jeter son dévolu pour cette opération ? Couteau de cuisine, cutter, scie égoïne, perceuse ? Et comme on n’a rien d’autre sous la main qu’une paire de ciseaux dont l’un des bouts, pointu, semble être approprié pour la tâche, on brandit cette arme de fortune et on éventre rageusement le blister en plastique. Si on a eu la chance de ne pas se planter la pointe des ciseaux dans la main et de ne pas se couper les doigts avec les arêtes tranchantes du plastock, on accède alors au second emballage, en carton, des cartouches. Il doit peut-être y avoir une méthode élégante pour ouvrir cette saloperie d’emballage, mais comme on n’a pas le temps, on le déchire comme un sagouin.
Ah ! enfin on voit les cartouches tant désirées. Il n’y aura plus qu’à enlever le troisième emballage, un film de cellophane, tourner la petite languette en plastique orange qui libérera l’orifice et de les placer dans le bon ordre sur le chariot de l’imprimante.
Ce travail aura duré … un certain temps, et au final on se retrouve avec un volume d’emballages impressionnant par rapport au volume utile des cartouches. Un tas de cochonsetés en grande partie inutiles et pratiquement impossibles à recycler !
Un bilan écologique désastreux, pour le plaisir d’imprimer quelques pages ou quelques photos en couleurs…
On vit vraiment une époque de #%&§# !?$ !
vue aérienne du champ de bataille après le massacre ...