A bas l'Ascension !
Il y a vraiment des jours comme çà qu’on voudrait zapper d’un doigt rageur sur la zapette, comme on zappe un mauvais film, afin de se retrouver tout de suite au lendemain. C’est bien le cas de ce fichu jeudi d’Ascension, une espèce de stupide dimanche coincé en plein milieu de semaine. Un jeudi à la noix avec un ciel bouché à l’émeri, avec un vent d’ouest et une pluie fine ininterrompue rendant quasi impossible le déballage sur les nombreux vide-greniers prévus dans le département. Un jeudi à la gomme entraînant inéluctablement le retour prématuré du chineur bredouille et trempé à la mine piteuse qui a néanmoins contribué au réchauffement climatique en brûlant inutilement du carburant sur les routes indriennes, ajoutant au dépit de s'être levé tôt, un terrible un sentiment de culpabilité écologique...
Retour à la niche, donc. Au moins, là on est au sec et on peut regarder par la fenêtre le jardin sous la pluie en écoutant " Jardin sous la pluie " de claude Debussy. Petite consolation d'esthète !
